the frenetics
interview du band montréalais de punk n'roll qui mélange savament l'attitude des seventies et un emopunk new wave très british. après la sortie de leur "scenery e.p" sur grenadine records, label montréalais,et leur récente tournée nord américaine... il serait quand même temps pour nous de s'interresser de plus près à cette formation inconnue d'Europe...
Recto: pourrais tu me faire une petite présentation du groupe...
Phillipe: je commencerais donc avec les évidences, malcolm chante et joue de la guitare, anne joue de la batterie et moi, philippe, je joue de la basse.je me suis joint au groupe il y a bientôt un an, en novembre 2000. le groupe existait déjà depuis un peu plus d'un an et ils avaient déjà lancé un maxi de six chansons, scenery. à cette époque, je demeurais encore à québec où je jouais avec un autre groupe, Fifth Hour Hero. je connaissais déjà et aimais bien le maxi et je connaissais également déjà le groupe précédent de malcolm, sissy havoc, qui était très bon. donc j'étais bien content de me joindre au groupe. depuis, nous avons fais deux tournées, lancé un album et nous ferons quelques spectacles en province avec sixty-stories, un groupe de winnipeg.
R: comment définis tu le style de the frenetics?
P: si tu me demandais quelle est la question à laquelle je déteste le plus répondre je te dirais sans hésitation que c'est celle-ci. donc, je te réponderais d'un point de vue extérieur en me servant de ce que la plupart des critiques ont dit de l'album. c'est un son qui fait un peu la synthèse entre le punk british 77 et punk-rock des années 90. voilà en général ce que les gens pensent de notre son.
R: votre
récente tournée en amérique du nord a t elle
été bien accueillie
par le public?
P: voilà une question dont la réponse est hautement subjective. possiblement que si tu demandais à chaque membre du groupe, tu te retrouverais avec des réponses différentes. pour ma part, je te dirais que la première tournée que nous avons faite - le long de la côte est jusqu'en floride et de retour au canada par le midwest - était très bonne. les gens étaient fort sympathiques et très enthousiates. seulement un show fut annulé, ce qui est très surprenant pour une première tournée. la seconde, qui était principalement en ontario, fut - à mon avis - de beaucoup moins stimulante. c'était à la fin de l'été et je crois que et les gens, et moi étions fatigués. mais c'est mon point de vue, pas celui du groupe.
R: qu'est
ce qu'elle vous a apporté?
P: bien
du kilométrage, des dodos dans les stationnements de centres
d'achat,des nouveaux amis et - pour ma part - renouer avec des
amis que je n'avais pas vu depuis les tournées que j'avais
faites avec mon groupe précédant. la découverte
de groupes dont je n'avais jamais entendu parler avant. une autre
chose que j'aime bien en tournée c'est les restaurants.
j'adore découvrir de nouveaux restaurants. les tournées
musicales deviennent en quelques sortes des trounées gastronomiques
pour moi. il y a une certaine géographie de la gastronomie;
chaque région à ses spécialités et
certains contextes qui lui sont particuliers. par exemple, à
d.c., nous sommes allés manger au restaurant que fréquentent
régulièrement fugazi, lungfish, make-up etc. étant
tous des fans de ses groupes, ou de certains de ses groupes tout
dépendant des membres du groupe, c'était une expérience
unique et très
satisfaisante. maintenant, si je répondais à la
question dans une perspective qui englobe la progression du groupe,
je te dirais que c'est ce qui forge le plus le caractère
du groupe. pour ce qui est de la gloire, on la cherche toujours.
R: est-ce qu'il est facile de se faire une place à montréal?
P: je ne sais pas vraiment. je me suis joint au groupe et le nom était déjà bien établi dans la scène indépendante locale. ce que je remarque présentement, c'est un certain intérêt venant des journaux locaux. mais comme tu le sais, c'est surtout une question de chance en musique. ta chance passe une fois. il s'agit d'être au bon endroit au bon moment. Fortune ne te porte au sommet de sa roue qu'une fois.
R: et autrement est-ce que la scène
quebecoise se porte bien?
P: elle se porte très bien. il y a d'excellents promoteurs pour les différents styles et il y a aussi, et surtout, plusieurs personnes qui portent intérêt à la scène et la supportent fidèlement. en tous les cas, c'est ce qui se passe à montréal. je ne pourrais t'affirmer pour le reste du québec. il y a certaines régions qui, pour l'instant, font très bien, d'autres moins, mais c'est topujours un mouvement circulaire. à certains moments, une ville sera très bonne pour les spectacles et quelques années après, il y aura un relâchement d'intérêts et ensuite, l'intérêt reviendra.
R: avez vous déja pensé venir en europe?
P: oui. je crois bien que c'est le projet de tournée qui soulève le plus d'enthousiasme au sein du groupe présentement. mais la préparation et les coûts d'une telle tournée sont astronotiquement plus élevés. nous devons planifier la location d'équipements, la location d'une van, le booking, les billets d'avion, les permits de travail et le plus contraignant, l'envoi des disques et du reste de la marchandise par la poste. pour les t-shirts et les pins, il serait facile de demander à quelqu'un en europe de le faire, mais les disques, s'il n'est pas sur un label euro... c'est la pouasse.
R: dans
le groupe qui fait quoi, comment vous y prenez vous pour composer?
P: pour la compostion, la formule est assez simple. malcolm arrive
avec les brouillons des chansons et nous les mettons au propre
tous ensembles.
R: d'autres
projets pour l'avenir?
P: du repos. nous jouons avec ted leo/pharmacists ce mardi et
ensuite, c'est le repos pour deux mois. nous allons reprendre
les activités musicales au début de l'an 2002. je
me marie aussi et à cause des procédures d'imigration
pour ma copine, ce qui me cloue en sol canadien jusqu'à
environ début septembre 2002. donc les projets seront restreints
aux limites canadiens. ah oui, nous ferons aussi un split 7 pouce
avec sixty stories. voilà pour les projets du groupe.
R: pour
finir, un petite anecdote...
P: pour l'anecdote, nous nous rangeons derrière flaubert
et nous refusons
l'anecdote.